Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines
Description de la journée
Depuis quelques années à l’occasion du 6 février, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et les organisations militantes dénoncent les mutilations génitales féminines. On estime que 200 millions de femmes à travers le monde (dont 98 % des femmes de Somalie et 97 % des femmes de Guinée) porteraient les séquelles de telles mutilations, aujourd’hui.
Les mutilations génitales féminines consistent à enlever totalement ou en partie les organes génitaux externes féminins ou à y laisser des cicatrices pour des raisons culturelles. L’excision, qui en est un exemple, consiste à couper le clitoris pour l'enlever. Cette opération est principalement pratiquée en Afrique et au Moyen-Orient pour des raisons traditionnelles et culturelles et elle est le plus souvent effectuée sur des filles dont l’âge varie de 4 à 14 ans. En plus de tous les traumatismes psychologiques que cela entraîne, ces mutilations génitales sont trop souvent réalisées à l’aide d’instruments rudimentaires et sans anesthésie. Elles peuvent engendrer chez les femmes des complications telles que des douleurs, un état de choc, de graves infections, des hémorragies, des problèmes urinaires, des kystes, la stérélité, des difficultés pendant les règles et l'accouchement et même la mort. Cette problématique touche aussi les pays occidentaux, car on y retrouve des femmes provenant de pays où ces mutilations sont encore courantes.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « on estime qu’il survient entre un et deux décès périnatals supplémentaires pour 100 accouchements chez les enfants nés de femmes ayant subi ces pratiques ».
L’OMS est très engagée pour l’élimination des mutilations génitales féminines. Cette organisation a d'ailleurs lancé une vaste campagne de sensibilisation auprès des professionnelles de la santé des pays où ces mutilations ont cours... car si les mutilations étaient traditionnellement effectuées de façon "artisanale", il y a une tendance vers une pratique de plus en plus "professionnelle". En effet, la sensibilisation sur les dangers des mutilations génitales féminines a provoqué certaine une prise de conscience au cours des dernières années. Cependant, la tradition est si fortement ancrée par endroits que plutôt que d'éliminer cette pratique, on tente parfois de simplement la "sécuriser" en se tournant vers Des professionnels. Malgré cela, les mutilations restent tout aussi dangereuses pour la santé des filles qui les subissent.
Qu'en est-il du droit à la liberté?
La pratique des mutilations génitales est une croyance culturelle ou traditionnelle. Il est vrai que les croyances personnelles sont protégées par la liberté de religion et de croyance, mais cela n’autorise personne à forcer un enfant à subir des mutilations génitales pour ces raisons, car ces actes constituent des violations du droit à la vie et à la santé.
Un des meilleurs moyens pour réduire la pratique des mutilations génitales féminines est de combiner la sensibilisation à des moyens législatifs. Cela signifie de faire voter et appliquer des lois pour interdire de telles interventions, tout en prévoyant des sanctions pour les personnes qui continuent à les pratiquer. Le nombre de pays ayant légiféré sur les mutilations génitales a beaucoup augmenté à la fin des années 1990.
Actions proposées
- Invitez vos élèves à faire la lecture du livre "Pourquoi?" écrit par l'auteur Moka et paru aux éditions L'École des loisirs (pour les 12-16 ans).
- Utilisez la carte du monde en classe pour faire connaître les pays où sont pratiquées les mutilations génitales féminines. Consultez cette carte pour étoffer vos explications.
- Visionnez le film "Fleur du désert", qui raconte l'histoire vraie de Waris Dirie, une Somalienne qui a vécu l'excision avant de quitter son pays natal pour aller vivre en Occident et, plus tard, devenir mannequin de renommée internationale et ambassadrice de bonne volonté de l'ONU contre les mutilations génitales féminines.
Outils pédagogiques
Affiche "Pour le respect des droits des femmes et des fillettes"
Animation "Les droits des femmes"
Fiche pédagogique sur les droits des femmes
Fiche pédagogique sur les droits des femmes au Sénégal
La situation des femmes au Sénégal : Extrait de la trousse pédagogique sur l'Afrique du Réseau In-Terre-Actif. Informations complémentaires sur les causes des mutilations génitales féminines et les alternatives pour les éliminer.
Lien d’intérêt
Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles (GAMS)
La mutilations génitale féminine - Unicef
Mutilations sexuelles féminines (OMS)
Page actualisée en 2019