Le tourisme sexuel
Lexploitation sexuelle des enfants peut avoir des conséquences graves et irréversibles menaçant le développement physique, psychologique, spirituel, moral et social des enfants, et même leur survie.
Quantité de raisons amènent les personnes à voyager : les affaires, les vacances, l'aventure ou encore la détente. Toutefois, certaines d’entre elles se rendent à l'étranger dans le but de se livrer à des activités sexuelles avec des enfants. Ce faisant, elles profitent de la pauvreté et de l'impuissance des enfants étrangers, en comptant sur des failles dans l'application de la loi.
Malheureusement, ces dernières présument, à tort, qu'il est acceptable d'avoir des relations sexuelles avec des enfants ou que ce type de comportement est sans conséquence. Certaines sont même motivées par la fausse impression que plus la personne qui se prostitue est jeune, moins elles risquent de contracter le sida. Il arrive même qu'elles ne se rendent même pas compte que leurs partenaires sont mineurs…
D’ailleurs, même si la prostitution s’adresse d’abord à une clientèle locale, l’Asie a donné naissance à un véritable « tourisme du sexe » qui attire des étrangers venant des pays industrialisés (Europe, Scnadinavie, Amérique du Nord, pays du Golfe et le Japon). En privilégiant les devises apportées par le tourisme, certains pays comme la Thaïlande ont indirectement encouragé les divertissements sexuels qui y sont liés. ECPAT estime que le tourisme a agi comme un « accélérateur » grâce au flux de touristes et d’argent et que plus de 1 million d’enfants seraient touchés. Le phénomène tend actuellement à s’étendre à l’Amérique Latine, en Afrique et dans certains pays occidentaux, compte tenu du durcissement des lois contre le tourisme sexuel en Asie.
Aujourd'hui, le tourisme sexuel est considéré comme un problème planétaire pour lequel les autorités gouvernementales internationales, les ONG et les professionnels du tourisme travaillent en étroite collaboration.
Ainsi, pour faire suite à la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (article 34) en 1989 et la participation au Congrès mondial contre l'exploitation sexuelle d'enfants à des fins commerciales, tenu en 1996, le Canada s'est engagé à protéger les enfants contre ces abus.
Il a donc concrétisé ses engagements dans son projet de loi C-27, devenu la Loi modifiant le Code criminel (prostitution chez les enfants, tourisme sexuel impliquant des enfants, harcèlement criminel et mutilation d'organes génitaux féminins), en vigueur depuis le 26 mai 1997. Grâce à ces réformes du droit criminel, le Canada peut dorénavant poursuivre les Canadiens qui exploitent sexuellement des enfants à l'étranger, se joignant ainsi à plus de 20 autres États ayant adopté une telle législation d'application hors frontières. D'après les estimations, il existerait peu de Canadiens qui voyagent à l'étranger dans le but exprès d'avoir des relations sexuelles avec des enfants.
Pour plus d'information :
Tourisme sexuel impliquant des enfants